Le syndrome du bébé secoué
Aujourd'hui, cette maltraitance non intentionnelle est prise très au sérieux. En effet, chaque année, ce sont plusieurs dizaines d'enfants de moins de 2 ans qui meurent après avoir été violemment secoué par leurs parents ou leurs proches. Et s'ils survivent, de graves déficits moteurs sont détectés. Les victimes sont alors atteintes de séquelles neuro-psychologiques comme des hémiplégies, des tétraplégies, des cécités ou des épilepsies.
Le secouement n'est absolument pas intentionnel. Il peut être le fait de jeux (lancer l'enfant en l'air ou le faire tourner) ou de réactions aggressives suite à des cris ou des pleurs. La tête du bébé fortement secoué subit des oscillations qui peuvent engendrer des lésions au cerveau et aux yeux. C'est en fait une déchirure des vaisseaux autour du crâne et donc un saignement dans la boîte cranienne.
Il existe 3 critères qui favorisent la violence des mouvements : la tête est lourde, le cou n'est pas assez musclé et les espaces entre le cerveau et son enveloppe sont larges, ce qui favorise les déplacements. Plusieurs études ont été menées et ont mis en évidence des critères de risque : le jeune âge du bébé ou des parents, une relation parentales perturbée, le refus de discuter et de parler d'éventiels problèmes au sein de la famille.
Voici quelques conseils pratiques :
- Demandez-vous pourquoi le bébé pleure. A-t-il faim, chaud, sommeil, y a-t-il quelque chose qui le gêne...
- Calmez votre bébé. Donnez-lui à boire, bercez-le, parlez-lui, promenez-le...
- S'il continue de pleurer, couchez-le dans le calme.
- Si vous êtes inquiet ou excédé, et vous ne savezplus quoi faire, ne restez pas seul. Appelez la famille, des voisins, des amis...
- Consultez un médecin, généraliste ou pédiatre, la PMI ou allez à l'hôpital.